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Le Républicain Lorrain

21.12.2003

Trois étapes dans la vie du chien

Il faut deux années et 15 000 € pour former un chien d'aveugle. L'éducation se fait en trois étapes essentielles et incontournables : la famille d'accueil, l'éducateur et enfin le non-voyant. Une formation qui ressemble à une mécanique de précision.

Description d'image:

La famille d'accueil

« Je suis bénévole à 100 % »

Pendant une période de 8 à 12 mois, le chien âgé d'à peine 4 mois séjourne dans une famille d'accueil, chargée de lui enseigner les règles de base de la vie en société. « On lui apprend la propreté et on le sensibilise aux bruits aux odeurs, on lui apprend également la ville par de fréquentes marches qui passent également par des endroits très fréquentés comme les grandes surfaces ». Georges et Christiane Kusiov, domiciliés à Florange, sont famille d'accueil pour la deuxième fois. « C'est un travail à plein temps, sans arrêt j'ai l'éducation du chien en tête, et je dois faire preuve de patience et d'autorité » explique Christiane, très investie dans cette mission bénévole dont seuls les frais sont remboursés : « Quand le chien part, c'est affreux, mais on est aussi très fière quand il est confié à une personne non-voyante. »

Description d'image: Pierre Henry, l'éducateur

L'éducateur spécialisé

« En deux ans à Woippy j'ai dressé 16 chiens. »

Pierre Henry est le personnage central de la formation du chien d'aveugle. Il a fait de cette tâche, son métier qu'il exerce à Woippy. C'est lui qui achète les chiens qu'il place ensuite dans une famille d'accueil. Pendant cette période, deux fois par mois, il « surveille l'évolution de l'éducation » et délivre les conseils. A la sortie, pendant six mois, le chien intègre le centre de dressage piloté par Pierre Henry. Il va lui enseigner les codes nécessaires à sa mission future : « S'asseoir devant l'obstacle qui descend, poser ses deux pattes avant sur l'obstacle quand il monte, se placer en biais pour le contourner. » Le travail est immense et nécessite des séances quotidiennes de trois heures : « En fait je forme pour 50 % le chien et pour 50 % celui qui sera son maître, après moi. » sa dernière intervention consiste à trouver des caractères compatibles entre l'homme et l'animal. Ce qui n'est pas le plus simple.

Description d'image: Christiane Ney et son chien Nutella

Le maître non-voyant

« Mon chien est têtu, comme moi. »

« Mon chien est têtu, comme moi, mais, au final, c'est toujours moi qui gagne. » Christiane Ney, nonvoyante, place son chien « tout en haut » de ses sentiments : « Parfois en ville, mon mari, par distraction, me lâche le bras, il pense à autre chose, mon chien est avec moi 24 heures sur 24. » Le premier contact entre le maître et l'animal se fait en deux temps : « Pendant une semaine, je suis au centre de Woippy, nous sommes sur son terrain. La semaine suivante, il est avec moi sur mes parcours. Le rapport s'inverse. » La confiance doit s'installer : « Avec mon premier chien il a fallu quelques semaines, avec le nouveau, la confiance a été instantanée. » Christiane et Nutella forment un couple indissociable : « Le chien apporte de l'autonomie au non-voyant, il favorise aussi le contact avec les gens. A un arrêt de bus, personne ne va vous aborder pour vous dire que vous avez une belle canne blanche, par contre cela se passe tous les jours avec mon chien. » La conversation peut alors s'engager.



Un don de 30 000 €

Description d'image: Photo de groupe lors de la remise de chèque

« La générosité est notre seule ressource »

Roland Welter a remis hier, au nom de l'association luxembourgeoise des maîtres-chiens d'aveugles, qu'il préside, un chèque de 30 000 € à Jean-Paul Arnould, président de l'association des chiens guides du grand Est. Cette structure a été créée afin d'assurer la gestion de l'école des chiens guides de Woippy, baptisée du nom de Mme Marguerite Puhl-Demange, initiatrice de ce projet devenu réalité. Son fils, Mathieu Puhl, directeur général du Républicain Lorrain, était présent hier à ce rendez-vous qui s'est tenu à l'Institut européen d'écologie.

Roland Welter a insisté sur la proximité entre les deux associations créées en 2001. Jean-Paul Arnould a rappelé que la générosité constitue l'unique ressource pour que l'école fonctionne avec un budget de 300 000 € par an. En France, comme au Luxembourg, le principe fondateur de ce mouvement, incarné par les deux associations, est que la personne non-voyante puisse bénéficier gratuitement du chien qui deviendra, pour elle, un indispensable auxiliaire de vie.

 

 

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Chiens Guides d'Aveugles au Luxembourg   -   www.chienguide.org