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26.08.2006

Une remise de chien gratuite

La France est à la pointe pour éduquer les chiens guides. C'est donc naturellement à Woippy que les Luxembourgeois sont venus trouver leurs chiens.

C'est en 1952 que Paul Corteville forme le premier chien guide en France. Il met au point une méthode et des règles qui sont à la base de l'éthique de toutes les écoles fédérées françaises.

L'Association des chiens guides du Grand Est a été créé fin 2001 sur l'initiative du centre Paul-Corteville de Wasquehal, premier centre de chiens guides d'aveugles en France. Aujourd'hui, l'association couvre le Grand Est, mais aussi le Luxembourg.

L'association vit uniquement de dons, c'est pourquoi son équilibre financier reste fragile. C'est une éthique qu'applique la fédération française, mais aussi l'Association des chiens guides d'aveugles du Luxembourg. Une philosophie qui permet de remettre gratuitement les chiens à leur nouveau maître, dans une complète transparence du «premier arrivé, premier servi».

L'association montre l'exemple avec leurs deux employés déficients visuels. L'un, animalier, s'occupe à temps partiel de nettoyer les box des chiens et de prendre soin d'eux.

Photo: Vicky est une golden retriever de 20 mois.

Vicky est une golden retriever de 20 mois. Elle est en fin de formation. (Photo: association des chiens guides du grand est)

Johan Senn est informaticien, salarié de l'association. Frappé de cécité en 2001, il a dû réapprendre à vivre avec son handicap : «Personne ne m'avait appris à utiliser la canne pour me déplacer. J'ai dû me rendre dans un centre de réadaptation près de Paris pendant près de deux mois et demi, avant d'avoir mon chien».

Son chien c'est Reinette, une femelle labrador qu'il a reçu de l'association en 2002. Sa présence a véritablement changé sa vie au quotidien : «J'étais quand même ralenti avec la canne. Avec le chien, j'ai un bon rythme de marche puisqu'il n'y a plus d'obstacles. J'ai moins besoin de me concentrer et je trouve facilement les passages pour piétons».

Reinette lui a apporté bien plus qu'il ne l'imaginait : «Avant, avec la canne, personne ne m'abordait. Je la balayais devant moi alors les gens avaient plutôt tendance à m'éviter! Maintenant avec le chien, je suis très souvent accosté. De temps en temps on ne s'intéresse qu'au chien, puis quelque fois on remonte pour s'apercevoir qu'il y a quelqu'un au bout de la laisse!».

Reinette reste sagement couchée sous son bureau pendant la journée, Johan Senn n'a pas besoin d'elle pour évoluer dans les bureaux qu'il connaît bien. Son adaptation dans le milieu professionnel s'est faite en douceur. L'informatique est en effet bien adaptée aux déficients visuels.

Ainsi, l'informaticien, bien au fait du fonctionnement de son ordinateur, n'a eu plus qu'à s'adapter à la synthèse vocale et au clavier en braille. Il ne l'utilise que lorsqu'il n'est pas seul dans son bureau, pour éviter d'importuner ses collègues. Johan Senn peut vivre presque normalement, grâce à Reinette et à l'association.

A. S.

www.chien-guide.com
Tél. : (+33) 387 33 14 36.


Démonstrations

L'école sera présente, ce dimanche, à Schifflange pour proposer des démonstrations avec les chiens guides. Les visiteurs valides auront les yeux bandés et devront, par exemple, effectuer des parcours avec la canne puis avec le chien. L'éducation des chiens sera expliqué.

Labrador

Le labrador vivait dans l'île de Terre-Neuve et arriva en Angleterre au début du XIXe siècle.

Il reste actuellement la race la plus utilisée pour ses qualités : il s'adapte facilement à la diversité des comportements de l'homme et à ses modes de vie variés.

Il possède un caractère sympathique et est robuste. Il a aussi ses défauts : sa curiosité naturelle qui le déconcentre, son entêtement et ses origines de chasseur. Il est le chien le plus polyvalent, ce qui en fait un excellent chien guide.

Golden

Le golden retriever serait d'origine russe (plus précisément du Caucase) et arriva en Angleterre à la fin du XIXe siècle.

Il est souvent plus posé, plus concentré et plus doux que le labrador, mais il est plus sensible, plus soumis et plus inhibé que lui.

Il correspond à des maîtres au caractère et aux habitudes un peu différents.

Familles d'accueil

Pour devenir une famille d'accueil il faut être très motivé et ne pas perdre de vue qu'il faudra «rendre» le chiot au bout de 10 à 12 mois. Il faut pouvoir se libérer une demi-journée par mois pour les séances de travail en commun. La disponibilité quasi permanente d'un membre de la famille est indispensable.

Les objectifs de la famille d'accueil : apprendre au chiot les notions de base, marcher au pied; apprendre à faire «ses besoins» au caniveau; être sociable avec les gens et les autres animaux; ne pas monter sur les fauteuils, les canapés ou les lits; ne pas quémander à table.

L'école recherche des familles d'accueil, mais elles doivent vivre à moins de 60 km de l'association à Woippy.

 

 

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Chiens Guides d'Aveugles au Luxembourg   -   www.chienguide.org